Programmation 2025

Programme 2025

FasciFiction

FasciFiction présente 11 films éminemment politiques qui imaginent la vie sous des régimes tyranniques. Dans la technodictature futuriste d’Alphaville, un supercalculateur régit intégralement le quotidien des habitants. Dans le monde stérile de THX 1138, la société est remaniée à coups de drogues pour accroître la production. Dans Les Cannibales, on dissuade toute contestation en laissant pourrir dans la rue les cadavres des opposants. Mais c’est l’État orwellien de 1984 qui dissèque le mieux les outils totalitaires : surveillance et propagande incessantes, « vérités » trafiquées, terreur et « citoyenneté » privée de toute expression et moyens d’opposition légaux. Malgré leur extrémisme fictionnel, ces films troublent par leur résonance avec la réalité politique actuelle. Le retour des idéologies autoritaires se traduit par des attaques contre la justice et l’État de droit, une censure des médias, l’interdiction de livres et des offensives contre les immigrants et les personnes LGBTQI, ou encore l’usage de l’IA avec son corollaire de collecte de données, de pistage et de diffusion des idées. Que ces maux soient entretenus par des gouvernements élus et des partis politiques influents donne corps aux avertissements selon lesquels la démocratie pourrait être démantelée sous nos yeux, sans même que nous en ayons conscience.

 

FasciFiction features 11 political films that imagine life under tyrannical regimes. In the futuristic techno-dictatorship of Alphaville, a super calculator governs the lives of its inhabitants. In the sterile world of THX 1138, a dehumanised society has been retooled through drugs to boost productivity. In the Year of the Cannibals, dissent is “discouraged” by leaving the corpses of protestors to rot on the streets. But it’s the Orwellian state of 1984 that best depicts totalitarianism’s tools: incessant surveillance and propaganda, doctored “truths”, fear and a “citizenry” deprived of a legal means of dissent. Despite their fictional extremism, these films resonate unsettlingly with current political reality, notably the serious challenges facing the institutions that safeguard our rights. A resurgence of authoritarian ideologies has ushered in attacks on the judiciary and rule of law, with media censorship, book banning and targeting immigrants and LGBTQ individuals, including the use of AI-tech’s capacity to collect data, track users and spread ideas. That such ills are supported by elected governments and influential political parties underscores warnings that democracy could be dismantled before our very eyes, without us even knowing about it.

Alexandre Aja

Carte blanche Alexandre Aja

Double programme Florent-Emilio Siri · Double bill Florent-Emilio Siri

Guilty pleasures

La Nuit excentrique

Point d’orgue du festival, la bien nommée Nuit excentrique est de retour avec sa programmation inénarrable concoctée par la Cinémathèque française. De minuit au petit matin, les spectateurs pourront se griller les neurones lors de ce moment de régression décomplexé. Au menu, trois longs métrages truffés de faux raccords, aux effets spéciaux qui piquent les yeux et avec des acteurs au jeu approximatif doublés dans un français qui l’est tout autant. Les hostilités commenceront avec des supermen chinois roulant en moto qui font passer Bioman pour une œuvre d’art et essai, suivis, une fois n’est pas coutume outre-Rhin, d’une comédie polissonne teutonne qui revisite Hansel et Gretel en version pour adultes, pour finir avec une hérésie kitsch d’un Godzilla version robotisée. Le tout en copie 35 mm et agrémenté de programmes de bandes-annonces nanardesques, et bien sûr avec un petit déjeuner offert pour prévenir tout risque d’hypoglycémie après tant d’émotions !

 

The aptly named Eccentric Night, the highlight of the Festival, is back with its inimitable programme put together by the Cinémathèque française. From midnight to the early hours of the morning, viewers can fry their brains with a few hours of extreme bad taste. On the menu are three feature films riddled with continuity errors, eye-watering special effects and actors whose performances are as rough about the edges as their French dubbing. The event will kick off with Chinese supermen riding motorbikes that make Bioman look like an arthouse film, followed, this time from across the Rhine, by a saucy German comedy in the form of an adult adaptation of Hansel and Gretel and ending with a heretical, robotic and kitsch version of Godzilla. And all in 35mm and complemented by a programme of mediocre trailers, not to forget the breakfast provided to prevent any risk of hypoglycaemia after so much emotional turmoil!