Parmi les grands cinéastes, Dario Argento est un exemple rare, celui d’un scénariste (pour Sergio Leone, notamment) ; homme de mots, devenu homme d’images. Dès ses premiers films, le cinéaste italien témoigne d’un goût immodéré pour les assassins gantés, les mises en scènes baroques et la réinvention de la mort à l’écran.
Conjuguant les inspirations de Mario Bava, d’Alfred Hitchcock et de Michelangelo Antonioni, Argento se fait le représentant d’un nouveau sous-genre du cinéma criminel : le Giallo. De purs polars – comme sa trilogie animale – en lms fantastiques – le sublime Suspiria –, sa renommée dépasse rapidement les frontières de l’Italie.
Le réalisateur de Profondo Rosso, initiateur d’une œuvre aussi graphique que romantique, contribue, dès les années 1970, à faire évoluer et à définir le cinéma d’horreur. Et si la marque d’un grand cinéaste est de posséder un style reconnaissable en quelques plans, le titre sied parfaitement au maestro Argento.