ARCHIVES 2016
Compétition internationale fantastique
Octopus d’or
Grave
Méliès d’argent
I am not a serial killer
Mention spéciale du Jury
Another Evil
Prix du public
Grave
Compétition Crossovers
Prix du meilleur film Crossovers
Psycho Raman
Compétitions courts-métrages
Octopus d’or
The Disappearance of Willie Bingham
Méliès d’argent
Tunnelen
Mention spéciale du Jury
Subotika, land of wonders
Prix du public
Madam Black
Prix du Jury Jeune
The Disappearance of Willie Bingham
Prix du meilleur court-métrage Made In France
Quenottes
Prix du meilleur court-métrage d’animation
Teeth
Indie Game Contest
Octopix du meilleur jeu indépendant
Mars Underground
Prix du meilleur jeu vidéo fantastique
MachiaVillain
Ouverture / Clôture
Swiss Army Man
The Mermaid
Compétition internationale fantastique
Another Evil
I am not a serial killer
K-Shop
The Love Witch
The Open
Pet
Grave
Seoul Station
Shelley
They call me Jeeg
The Transfiguration
Under the shadow
Compétition Crossovers
Creative Control
Detour
Dogs
Operation Avalanche
Outlaws and Angels
Psycho Raman
Trash Fire
Midnight Movies
31
Ballad in blood
The Greasy Strangler
Miruthan
Terra Formars
We are the flesh
Yoga hosers
Séances spéciales
Lo and behold: Reveries of the connected world
Ivan Tsarévitch
et la Princesse Changeante
Compétition internationale
Coup de grâce
Dawn of the deaf
The Disappearance of Willie Bingham
Madam Black
Mars IV
Strangers in the night
Subotika, land of wonders
Tunnelen
Compétition animation
Belle comme un cœur
A coat made dark
Iâhmès et la grande dévoreuse
The Itching
La rentrée des classes
Teeth
Compétition Made in France
Kitchen
Of men and mice
Le Plan
Quenottes
Retrosexe
Vardoger
M for Murder
« M for Murder » propose neuf films de tueurs en série, ces obscurs et abjects objets du désir dont nous sommes friands dans les faits divers, les polars ou au cinéma. Les tueurs de notre sélection ont des origines sociales, des motivations et des modes de vie très différents ; et ils sont, de ce point de vue, fidèles aux profils du FBI, qui souligne l’impossibilité d’établir un portrait générique. M, le déséquilibré mental de Lang, est un tueur compulsif de petites filles. La Chasse de Friedkin met en scène un tueur aux rituels sadiques visant les gays dans le milieu SM new-yorkais. Dragon Rouge et Hannibal Lecktor, éclatants génies du mal dans le Sixième sens de Mann, tiennent davantage de la littérature ou du cinéma que de la réalité. Le scalpeur psychopathe de Lustig dans l’extravagant Maniac également. Mais ces films sont si prenants qu’ils n’ont pas ou plus besoin de jouer sur l’illusion.
Les tueurs en série, dixit le FBI, ne sont pas forcément des solitaires : beaucoup sont des pères de famille socialement bien intégrés, comme le De Salvo de Fleisher dans l’Étrangleur de Boston ; d’autres font affaire grâce à leurs crimes, comme le monstrueux couple de Mexicains dans le cruel Carmin profond de Ripstein. Dans Schizophrenia de Kargl, d’intenses monologues intérieurs nous plongent dans le cerveau d’un malade mental, mais le plus terrifiant reste Henry, portrait d’un tueur en série. La description hyperréaliste faite par McNaughton de ce meurtrier sans visage efface toute distance entre le réel et la fiction pour plonger le spectateur dans une oppressante et insoutenable réalité. Besoin d’air ? Essayez Noblesse oblige, l’élégante comédie noire de Hamer, où un aristocrate privé d’héritage élimine ingénieusement plusieurs membres de sa famille. Venez apprécier « M for Murder », une rétrospective testée et approuvée à 70%, au moins, par le FBI.
M le Maudit
Noblesse oblige
L'étrangleur de Boston
Cruising
Maniac
Schizophrenia
Henry, portrait d'un serial killer
Manhunter
Carmin profond
Universal Monsters
« C’est morbide. Personne n’aura envie de voir ça ». Voilà ce qu’a dit Carl Laemmle, chef des Studios Universal, à son fils Junior en 1931 à propos de Frankenstein, qu’il jugeait indigne du cinéma. Il venait tout juste d’autoriser à contrecœur Junior à produire Dracula, dont il attribuait le succès phénoménal au hasard. L’excellent accueil dont a bénéficié Frankenstein auprès de la critique et son succès commercial lui ont, heureusement, une fois de plus donné tort.
Universal produisait des films d’horreur depuis 1923, mais ces nouveaux films d’ambiance, influencés par le cinéma européen, étaient très différents. Le vampire suave et érotique de Tod Browning et le monstre mélancolique de James Whale étaient certes troublants et morbides pour le public de 1932, mais n’émoussaient en rien son appétit. Partout en Amérique, ces films sont restés à l’affiche bien plus longtemps que prévu et certains cinémas les ont projetés en continu pour répondre à la demande. Universal a récidivé avec d’autres films, devenant un lanceur de tendance du cinéma d’horreur américain. Sept d’entre eux sont présentés ici, en version remastérisée 2k. Redécouvrir aujourd’hui ces films devenus intemporels grâce à l’ingéniosité de leur conception et à leur sensibilité artistique est un pur moment de plaisir.
Dracula
Frankenstein
La Momie
L'Homme invisible
La Fiancée de Frankenstein
Le Loup-garou
L'étrange créature du Lac noir
Rétrospective Dario Argento
L’Histoire du cinéma se souviendra qu’il y eut, au crépuscule du dernier millénaire, l’équivalent des artistes Fin-de-siècle, cinéastes de la surcharge baroque, marquant l’épuisement des formes par un maniérisme sans entraves, un symbolisme obsédant, une confusion fatale du noble et du trivial. C’est ainsi que l’on pourrait définir Dario Argento qui, au-delà de la manière dont il a prolongé certaines traditions tout en les conservant par d’inédits tout autant qu’archaïques parti-pris formels, aura occupé cette place-là. Dario Argento est aujourd’hui devenu une icône, l’emblème d’un cinéma populaire transalpin capable de jouer sur les stimulations les plus primaires du spectateur tout autant que d’affirmer une savante affectation.
Jean-François RAUGER.
L'oiseau au plumage de cristal
Le chat à neuf queues
4 mouches de velours gris
Les frissons de l'angoisse
Suspiria
Ténèbres
Rétrospective William Lustig
Venu du cinéma d’exploitation voire pornographique, William Lustig a exemplairement incarné une forme de continuation de la série B par d’autres moyens dans les années 1980. Le traumatisant Maniac , en 1979, nourri des excès du cinéma de genre européen dans sa forme ultime, invente une terreur urbaine sans équivalent. Cette terreur trouvera une résonance sociale dans Vigilante, en 1982, où la nostalgie d’un monde d’avant la Frontière se heurte à un regard précis sur une classe ouvrière américaine sacrifiée par l’Histoire. Quant à la série des Maniac Cop, c’est une inversion carnavalesque et subversive qui s’affirme au-delà des conventions du genre. La cinéma de William Lustig témoigne d’un art de la mise en scène qui aura donné à son œuvre une force singulière.
Jean-François RAUGER.
Maniac
Vigilante
Maniac cop
Hommage à David Bowie
Les avis convergent pour désigner 2016 comme une année particulièrement meurtrière pour les icônes. Parmi les décès marquants, celui de David Bowie, au lendemain de la sortie d’un nouvel album, a été vécu comme une tragédie pour l’industrie musicale. Mais Bowie, l’insaisissable légende, fut aussi une figure du 7e art. Comédien trop rare mais toujours essentiel, il aura marqué de son aura une poignée d’œuvres, souvent fantastiques et pour beaucoup magistrales. Bien sûr, pour tout musicien, la question de la légitimité à l’écran dans un rôle majeur se pose invariablement. David Bowie accédera ainsi à la reconnaissance grâce à son interprétation dans Furyo d’Oshima.
Il est alors un artiste pluriel, total, et pourtant dépassé par son statut. En effet, l’interprète de Ziggy Stardust n’aura guère l’occasion de se faire oublier derrière ses personnages. Qu’il interprète un vampire aux côtés de Catherine Deneuve dans Les Prédateurs de Tony Scott ou un extra-terrestre dans L’homme qui venait d’ailleurs, fable culte de Nicholas Roeg, Bowie était avant tout Bowie, androgyne, surréaliste, unique.
Pour l’une de ses dernières apparitions au cinéma, Christopher Nolan le sollicite pour le rôle de Nikola Tesla dans Le Prestige. Malgré une courte apparition, il est, dans ce récit de réalité manipulée, le véritable sorcier, celui par qui naît la magie. Bowie, comédien, homme de cinéma, se fond ainsi dans la symbolique.
L'Homme qui venait d'ailleurs
Nuit excentrique
En partenariat avec la Cinémathèque française, le festival vous propose à nouveau de finir en beauté avec une nouvelle édition de La Nuit excentrique. De minuit au petit matin, vous pourrez revoir 3 nanars ponctués de programmes de bandes annonces sélectionnées avec soin dans les collections de la Cinémathèque. Au programme, un film de zombie considéré comme un des films les plus ringards de tous les temps, un ersatz de Rahan à la sauce Star Wars et enfin un film de monstre taïwanais qui ferait passer X-Or et San Ku Kaï pour des chefs d’œuvre. Si vous survivez, un petit-déjeuner vous sera servi à l’aube.