L’AU-DELÀ

Après Mario Bava, nous vous proposons un double programme Lucio Fulci, autre illustre artisan du cinéma de genre italien des années 70. Ces films correspondent à la période la plus faste de sa carrière, le consacrant définitivement comme un des maîtres du genre aux côtés de Bava et d’Argento.

L’Au-delà – L’aldila

En Louisiane en 1927, Schweik, artiste peintre, termine un tableau représentant l’Enfer. Les villageois, alors persuadés qu’il pratique la sorcellerie, vont le brûler vif à la chaux puis le crucifier. En 1981, Liza hérite de l’hôtel qui servit de lieu au lynchage de Schweik cinquante ans plus tôt. Elle engage alors des ouvriers pour rénover l’hôtel lorsque des phénomènes étranges et terrifiants commencent à s’y produire. Ces phénomènes vont trouver un début d’explication lorsque Liza fait la connaissance d’une jeune femme aveugle, Emily, qui lui raconte l’horrible tragédie qui est arrivée dans l’hôtel par le passé. Alors que la série d’évènements horribles se poursuit, Emily est persuadée que la chambre où a été crucifié le peintre est désormais l’une sept portes de l’Enfer et que Schweik en est le gardien.

L’Au-delà est sans doute le chef d’œuvre de Lucio Fulci et un film d’horreur faisant date dans l’histoire du cinéma tant par ses références que par les inspirations qu’il continue de susciter. Impossible de ne pas penser au Chien Andalou de Buñuel lorsque l’on voit la scène d’énucléation remarquablement filmée par Fulci et qui reste encore aujourd’hui un mètre étalon. Par son onirisme, ses références au surréalisme et aux maîtres de la littérature horrifique que sont Edgar Alan Poe ou H.P. Lovecraft, L’Au-delà reste une œuvre intemporelle et un classique à redécouvrir inlassablement.