LE MUR INVISIBLE

Une femme épuisée, assise à son bureau dans un chalet de chasseur, écrit un rapport n’étant pas certaine du jour et de la date. Elle a été prise au piège depuis une période inconnue par un mystérieux mur transparent qui est apparu soudainement il y a longtemps. Avec son chien bien aimé Lynx, elle survie à la solitude et à la privation. Elle chasse, cultive et lutte contre la dépression et l’anxiété. Il lui arrive de connaître de brefs moments de bonheur, mais aussi l’horreur au beau milieu d’un pré. Avec le temps elle se sépare de son passé, et ne pense plus ni au mur ni à la possibilité d’être sauvée. Sa vie est déterminée par la nature et le passage des saisons. Quelque fois elle fusionne avec la forêt et à d’autres moments, elle lutte pour rester entière à travers son amour pour les animaux et l’écriture. Une réflexion riche mais cynique sur l’existence émerge. A la fin du film, elle écrit plus que jamais pour rester en vie mais bientôt il n’y aura plus de papier. Elle s’identifie à un corbeau blanc, exclu par ses semblables. Mais dans cette triste isolation, nous ne perdons jamais espoir en sa résilience créative.

Le mur invisible est une histoire existentialiste extrême racontée avec une éloquence lucide en voix of par une actrice en état de grâce, Martina Gedeck (La vie des autres). La vie dans la nature ou l’amour entre un chien et un être humain ont rarement été dépeint à l’écran avec autant d’intensité. Le mur invisible est le premier film réalisé par Julian Roman Pölsler pour le cinéma. Ses précédents travaux étaient destinés à la TV, notamment Anna and the Prince en 2009 ou Bella Block en 2007.