FEFFS 2022  – PREMIÈRE VAGUE DE FILMS

A l’occasion de sa 15è édition qui se déroulera du 23 septembre au 2 octobre, le Festival européen du film fantastique de Strasbourg est très heureux de dévoiler la première vague des films de la sélection officielle.

En compétition internationale de films fantastiques, l’Europe aura la part belle avec l’hypnotique Nos Cérémonies du français Simon Rieth, sélectionné à la Semaine de la
critique au dernier Festival de Cannes. D’Espagne, Piggy de Carlota Martinez-Pereda, variation horrifique sur le harcèlement des ados en surpoids. Avec Family Dinner, le réalisateur autrichien Peter Hengl lui aussi traite de la malnutrition d’une adolescente dans un thriller sombre et intimiste. Et enfin du Danemark, Gabriel Bier Gislason propose un film horrifique basé sur le folklore ésotérique juif dans le quartier hassidique de Londres, avec Attachment.

Dans la Compétition Crossovers, destinée entre autres films de genre aux thrillers et aux films noirs, le Festival est particulièrement heureux de soutenir une production ukrainienne, avec l’époustouflant Pamfir de Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk, dévoilé à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes cette année, mettant en scène un père de famille devant accepter un dernier travail de contrebande afin de mettre sa famille à l’abri du besoin. Eduardo Casanova, après Piélès, revient avec La Piedad, produit par Alex de la Iglesia, variation excentrique sur des relations mère-fils toxiques et dictatoriales. Avec Flux Gourmet, le réalisateur de Berberian Sound Studio et de In Fabric, Peter Strickland, propose un film basé sur le son se déroulant dans un institut de recherche alimentaire où un collectif étudie le concept de cuisine acoustique. Venu d’Iran, Zalava d’Arsalan Amiri dénonce l’obscurantisme religieux à travers une histoire d’exorcisme dans un petit village montagnard iranien en 1978, avant la Révolution.

En lice pour le prix du meilleur film d’animation, le Festival est ravi d’accueillir à nouveau la réalisatrice roumaine Anca Damian avec L’île, adaptation débridée en comédie musicale de Robinson Crusoé. Autre film musical, venu du Japon cette fois, avec Inu-Oh de Masaaki Yuasa, adaptation du roman de Hideo Furukawa suivant l’ascension d’un jeune comédien de théâtre Nô dans le Japon médiéval. Avec l’inclassable et halluciné Unicorn Wars, Alberto Vazquez raconte de manière épique une lutte séculaire entre les licornes et les oursons. Dans My Love Affair with Marriage, la réalisatrice lettone Signe Baumane dissèque la chimie du processus amoureux dans une œuvre à la croisée du documentaire, de l’autobiographie et de la comédie musicale une fois encore.

En séances de minuit, le Festival aura le plaisir de présenter le dernier film du maestro Dario Argento, Occhiali Neri, qui renoue avec le genre du giallo qui a fait son succès avec une histoire de tueur en série, en mettant à nouveau en scène sa fille Asia, sur une bande originale signée par Arnaud Rebotini. Ti West propose avec X un survival horror très stylisé et seventies, invoquant l’étalon maître de Tobe Hooper, dans lequel une équipe de tournage de film porno sera aux prises avec des Rednecks texans. Avec le survitaminé Deadstream, Joseph et Vanessa Winter proposent un film de maison hantée en caméra subjective. Et enfin, une production belge avec Megalomaniac de Karim Ouelhaj, qui repousse les limites du film de séquestration avec une histoire basée sur l’affaire du dépeceur de Mons.