Le Festival européen du film fantastique de Strasbourg dévoile la première vague de films de sa 11e édition !
En plus des traditionnelles sections de programmation, à savoir la compétition internationale de films fantastiques, la compétition internationale de Crossovers et les Midnight Movies, le Festival lance, à compter de cette année, une compétition internationale de films d’animation.
Cette nouvelle section, soutenue par la Région Grand Est, vise à mettre en valeur la diversité et l’originalité du cinéma d’animation. Si le cinéma d’animation est bien souvent empreint de fantastique, il aborde également des sujets politiques, sociaux ou traite des conflits armés de manière très réaliste grâce à la force suggestive de l’illustration.
Et cette nouvelle section frappera d’emblée très fort, comme en témoignent les premiers titres sélectionnés : Miraï, ma petite sœur de Mamoru Hosoda, retrace le voyage magique dans le temps et l’espace d’un garçon qui a du mal à accepter l’arrivée d’une petite sœur dans sa famille.
Tout aussi poignant qu’horrifiant, Chris the Swiss est un documentaire hybride qui intègre des séquences d’animation et suit la réalisatrice, Anja Kofmel, partie enquêter sur l’assassinat de son cousin en Croatie en 1992 en plein conflit yougoslave.
Enfin, dans un tout autre registre, Chuck Steel : Night of the Trampires, véritable cocktail jubilatoire réalisé en stop motion par Mike Mort, se place à la croisée des chemins entre « actionner » et film d’horreur.
Dans la compétition internationale fantastique, voici les premiers titres.
Le dernier ovni cinématographique réalisé par Gaspar Noé, Climax, mêle danse et chaos dans un huis-clos où une troupe danseurs professionnels va danser frénétiquement jusqu’à l’épuisement, voire pire.
Piercing de Nicolas Pesce, inspiré du roman éponyme de Ryû Murakami, met en scène de manière extrêmement stylisée l’assassinat, organisé par un père de famille, d’une escort dans une chambre d’hôtel. Cet hommage au cinéma de genre transalpin est accompagné des bandes sons des meilleurs compositeurs de la grande époque du cinéma d’exploitation italien.
Dans Meurs, monstre meurs, Alejandro Fadel nous plonge dans l’Argentine rurale au cours d’une enquête policière mâtinée de fantastique.
Kim Ki Duk revient en force avec Human, Time, Space and Human, sorte de Battle Royale sur un paquebot où la privation de nourriture infligée aux passagers permet d’observer à la loupe le comportement humain dans ses excès les plus sombres.
Avec What Keeps You Alive de Colin Minihan, le «survival» se renouvelle au féminin dans ce film où la mise en scène du réalisateur de Stains The Sands Red vous met face à des rebondissements à vous couper – littéralement – le souffle.
Prospect de Chris Caldwell et Zeek Earl, est un film de science-fiction intimiste, aux airs de western de l’espace, où l’on suit le parcours d’une jeune fille qui, après la mort de son père, est obligée de faire alliance avec un prospecteur à la morale incertaine.
La section Crossovers, dédiée aux films de genre au sens large, proposera à nouveau son lot de thrillers, films noirs ou autres comédies noires :
Pig de Mani Haghighi oscille entre polar et comédie noire avec une histoire de tueur en série qui élimine les réalisateurs les plus talentueux de Téhéran les uns après les autres, à l’exception du protagoniste, qui petit à petit se vexe de ne pas figurer sur la liste du tueur.
Dans The Cannibal Club, un couple de notables brésiliens a pour pratique de dévorer ses employés. Ici, la lutte des classes prend une tournure sensuelle et sanglante.
Dans Believer de Hae Yeong-Lee, l’inspecteur Won-ho se lance à la poursuite de M. Lee, le légendaire baron de la drogue dont personne n’a jamais vu le visage. Believer est un thriller stylisé, mené au rythme furieux de scènes d’action explosives, un genre où le cinéma coréen excelle.
Dans Holiday d’Isabella Eklöf, un gangster est en vacances sur la riviera turque avec sa garde rapprochée et sa petite amie, Sasha. Mais l’ambiance de vacances détonne brutalement avec son univers cruel de mâle alpha. Docile comme une poupée de chiffon, Sasha est humiliée sexuellement.
Les tant attendus Midnight Movies déverseront, comme à l’accoutumée, leurs flots d’excès et d’outrance :
Dans Mandy de Panos Cosmatos, un bûcheron file le parfait amour jusqu’au jour où sa compagne est kidnappée puis sacrifiée par les membres d’une secte. L’inénarrable Nicolas Cage trouve ici un rôle à la hauteur de sa démesure et une occasion de faire hurler la tronçonneuse.
Avec The Field Guide to Evil, huit cinéastes internationaux s’emparent du folklore de leur pays d’origine dans cette anthologie horrifique conçue par les producteurs de The ABCs of Death.
La conduite d’une bande d’ados légèrement punks sur les bords va être mise à très rude épreuve par à un gardien de parc naturel qui est loin d’apprécier le comportement de ces intrus venus de la ville dans The Ranger de Jenn Wexler.
L’ensemble de la programmation sera dévoilé à la mi-août.
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