Arnie traverse la période difficile de l’adolescence. Manquant de confiance, il n’a aucune chance avec la belle Leigh Cabot que tout le monde convoite et il est à la merci des voyous du coin. Le coup de foudre, il va l’avoir pour une belle Plymouth, modèle 57, qu’il découvre à l’abandon et décide de retaper pour la rendre flambant neuve. Devenu complètement obsédé par sa voiture nommée Christine, Arnie va changer de comportement et perdre son innocence d’adolescent, alors qu’autour de lui, tous ceux voulant lui causer du tord, meurent les uns après les autres…
En adaptant le roman éponyme de Stephen King, John Carpenter réalise un film plus codifié qu’à son habitude, s’inscrivant dans la veine de la production de Teen movies qui se développent dans les années 80. Il n’en perd pas pour autant son esprit contestataire en livrant en filigrane une critique virulente de la société de consommation et de l’attachement aux biens matériels, dont la sacro sainte voiture de collection, qui est un véritable personnage du film. Carpenter arrive à lui donner vie, en la filmant comme la femme fatale d’un film noir, à la beauté diabolique et qui fait perdre la raison au protagoniste masculin.