Pur produit du Bronx, de la fin des années 1970 et du cinéma d’exploitation, William Lustig représente à jamais une certaine idée de New York. Son chef d’œuvre Maniac, Vigilante et sa série de films Maniac Cop viennent à la suite de Taxi Driver ou de Death Wish de Michael Winner. Ils sont les rejetons énervés, la face B de ces œuvres fondatrices.
Lustig évoluera toute sa carrière à la frontière du cinéma d’exploitation qu’il a découvert, adolescent, dans les salles de la 42e rue. Associé à son acteur fétiche, Joe Spinell, il propose ainsi, au début des années 1980, une confrontation sans fard avec la violence urbaine. Neveu du boxeur Jake LaMotta (Raging Bull), il tourne des œuvres choquantes et troubles, où le réalisme côtoie un sens du grotesque parfaitement assumé.
Dans les années 2000, il s’arrête de tourner pour fonder la maison de l’édition de DVD Blue Underground, spécialisée dans la réédition d’œuvres cultes et la préservation des films d’exploitation. Le cinéaste devient ainsi le garant d’un genre cinématographique auquel il a largement contribué.