CINQ FILMS À VOIR PENDANT LE CONFINEMENT

Le FEFFS pense à tous ceux qui rêvent de se retrouver dans les salles obscures mais se trouvent enfermés chez eux. Vous êtes confinés mais, clairement, la situation pourrait être plus dramatique. Le cinéma (et plus précisément le cinéma fantastique) nous a offert de magnifiques histoires d’êtres solitaires et névrosés qui vous aideront à mieux vivre votre relation à votre canapé ces prochaines semaines …

10 Cloverfield Lane – Dan Trachtenberg

Après le film de monstre en mode found footage, la mythologie Cloverfield fait un détour par le récit de réclusion. Une jeune femme accidentée doit composer avec un John Goodman autoritaire qui lui assure qu’hors de son bunker, rien ne survit. Un récit paranoïaque très habile dont la force et le suspens sont simplement amenuisés par un titre trop révélateur.

Répulsion – Roman Polanski

Catherine Deneuve enfermée dans un appartement londonien, à l’épreuve d’une psychose grandissante. Polanski, dont il s’agit du premier film en anglais, signe un huis clos magistral et obsédant à moindres frais. Le franco-polonais deviendra progressivement l’un des maîtres absolus du cinéma d’enfermement.

Bug – William Friedkin

Friedkin, que l’on dit en fin de carrière, fait une véritable cure de jouvence en adaptant une pièce de Tracy Letts. Ashley Judd reste confinée dans une chambre d’hôtel et se persuade que des insectes rampent sous sa peau. Le réalisateur de L’Exorciste réprouve la tiédeur. Jusqu’au bout, son cinéma aura été habité, intense, furieux et… inflammable.

Canine – Yorgos Lanthimos

Chez Lanthimos, la famille et les rapports sociaux sont synonyme d’aliénation. Un père de famille contrait son clan à rester dans l’enceinte d’une maison aux hauts murs. Le cinéaste grec décrit cette prison avec une froideur infinie et un humour très singulier. Vicieux, analytique, détaché et virtuose, il récolte là ses premières comparaisons avec le monument Kubrick.

Je suis une légende – Ubaldo Ragona / Sidney Salkow

Deux remakes plus spectaculaires n’auront pas su détrôner cette première adaptation du roman de Richard Matheson. Film italien porté par Vincent Price, pierre angulaire d’un certain cinéma fantastique, Je suis une légende est quelque part maladroit, mais surtout profondément mélancolique. L’histoire du dernier des hommes, trahi et traqué par des hordes tentatrices quand vient la nuit.