Pour ce deuxième rendez-vous d’Horreur c’est vendredi, le FEFFS vous propose un double programme consacré au réalisateur Lucio Fulci, artisan du cinéma bis ayant œuvré dans tous les genres du cinéma populaire italien (western, comédies, polars, horreur), avec deux giallos (jaune en italien, du nom des thrillers parfois adaptés de romans policiers dont la couverture était jaune) assez atypiques et très appréciés des amateurs du genre.
Le Venin de la peur
Una lucertola con la pelle di donna
De Lucio Fulci
Avec Florinda Bolkan, Stanley Baker, Jean Sorel
1971 – Italie – 1h42 – VOST – Int aux moins de 16 ans
Carol Hammond, fille d’un célèbre avocat, est la victime d’hallucinations étranges où elle imagine des orgies sexuelles sous LSD organisées par sa voisine, la belle Julia Durer, une actrice à la vie sulfureuse et débridée. A la mort de cette dernière dans des conditions mystérieuses, Carole voit son monde s’écrouler et les mains de la police se refermer sur elle.
Rythmé par une bande son composée par Ennio Morricone, avec une tension érotique permanente, des scènes de meurtres esthétisées et des trips hallucinatoires psychédéliques, Le Venin de la peur est un giallo original très seventies.
La Longue nuit de l’exorcisme
Non si sevizia un paperino
De Lucio Fulci
Avec Tomás Milián, Barbara Bouchet, Florinda Bolkan
1972 – Italie – 1h49 – VOST – Int aux moins de 16 ans
Début des années 70, dans le sud de l’Italie, un petit village de montagne est plongé dans la terreur : de jeunes garçons se font mystérieusement assassiner et la police semble avoir du mal à identifier le meurtrier. Les pistes sont nombreuses, mais aucune ne semble réellement aboutir. La tension monte au sein de cette petite communauté et les habitants commencent à désigner des coupables. Pendant ce temps, les crimes odieux continuent.
Si La Longue nuit de l’exorcisme remplit parfaitement les critères du giallo – enquête policière avec galerie de suspects, meurtres pervers filmés de manière très graphique, explications psychanalytiques – il a pour particularité de ne pas se dérouler dans un environnement urbain mais dans un milieu rural pauvre et sensible aux superstitions, en faisant un giallo qui flirte avec le néo-réalisme italien, mâtiné d’éléments fantastiques.